L’édito du Maire

Mise à jour de la page : 02/2024

Paroles Avril 2024

Madame, Monsieur,
Chères Brétignolaises, Chers Brétignolais,

Pourquoi choisit-on une commune ? Pourquoi décide-t-on de s’y installer, ou d’y rester durablement ? Cette question, nous nous la sommes tous posée, consciemment ou inconsciemment. On peut, bien sûr, y avoir des attaches particulières, des proches ou des souvenirs. Mais la réponse tient aussi, je crois, dans une combinaison de facteurs qui nous amène à évaluer le cadre de vie qui nous paraît le plus propice à nous épanouir, à fonder une famille, à grandir, à passer sa retraite.

À Brétigny, ce cadre de vie, nous n’avons de cesse de le défendre, de le préserver, de l’améliorer. Certains pans de ce cadre de vie dépendent directement de l’action municipale que nous réalisons en votre nom.

C’est le cas par exemple du niveau d’imposition. Nous pensons, avec mon équipe municipale, que nous devons être vigilants à ne pas alourdir la charge fiscale des Brétignolais. C’est pour cela que nous nous sommes engagés, en 2014 et en 2020, à l’occasion des élections municipales, à ne pas augmenter les taux d’imposition communaux. Année après année, nous tenons cet engagement. Ce sera encore le cas cette année à l’occasion du vote du budget le 3 avril prochain.

Tenir cet engagement n’est pas simple. C’est un effort constant, notamment des services municipaux que je veux saluer. Tenir cet engagement demande chaque jour d’interroger les dépenses de fonctionnement que nous faisons pour assurer une saine gestion budgétaire de la Commune, une saine gestion de l’argent de tous les Brétignolais. Nos prédécesseurs n’avaient pas eu tant d’égard : ils avaient augmenté à deux reprises les impôts… Entre la facilité de l’augmentation d’impôts et l’effort d’économie et de sobriété, notre choix est clair, année après année, nous nous y tenons.

C’est le cas également de l’animation d’une commune. Dans ce domaine, aussi, nous sommes attachés à défendre, avec nos partenaires locaux, l’image d’une ville vivante ! Ce fut le cas lors du Carnaval du 24 mars dernier; ce fut le cas lors des Rencontres Artistiques au début du mois de mars ; ce fut le cas à l’occasion du Gala des Bénévoles ; ce fut le cas à l’occasion des 30 ans du Rack’Am ; ça sera le cas à l’occasion de la Chasse aux Œufs ; ça sera le cas lors de la Fête de la Ville ! Nous tenons à multiplier les occasions de nous rencontrer, de vivre et de vibrer ensemble.

C’est le cas également en matière d’urbanisme. Ainsi, la mise en place de la première Zone Agricole Protégée a permis de garantir pour les décennies à venir le maintien d’une activité agricole à Brétigny. La révision en cours du Plan Local d’Urbanisme devra se faire en cohérence avec les documents supra-communaux édictés par la Région, mais, même dans ce cadre contraint, nous réduirons les droits à construire de la Commune, nous souhaitons que le futur PLU soit plus protecteur que le PLU actuellement en vigueur, voté en 2013.



Certains pans de ce cadre de vie dépendent des choix de nos partenaires institutionnels, auprès desquels nous nous efforçons de faire valoir le point de vue de Brétigny et des Brétignolais. C’est notamment le cas pour les transports. Nombre d’entre nous ont choisi Brétigny pour sa bonne connexion en train à Paris. C’est évidemment un atout majeur de notre ville.

C’est pourquoi les difficultés actuelles du RER C, plus précisément depuis la fin de l’année dernière, sont particulièrement douloureuses. Elles rendent la vie beaucoup plus difficile pour tous les usagers. La Présidente de la Région en a pris la mesure, un certain nombre d’engagements ont été pris par la SNCF pour y remédier dans un délai court, notamment sur le nombre de conducteurs, sur le nombre d’agents de maintenance, sur la limitation des perturbations en cas de signal d’alarme malveillant, sur l’utilisation d’aimants «nettoyeurs» innovants pour éviter que les débris métalliques des systèmes de freins créent des dysfonctionnements de la signalisation. Espérons que ces mesures porteront leurs fruits.

C’est pourquoi nous devons être particulièrement vigilants sur les évolutions à moyen terme. Le projet de schéma directeur du RER C à horizon 2035 s’appuie sur le scénario dit «débranchement nord» qui prévoit à ce stade que les missions venant de Dourdan et de Saint-Martin-d ’Étampes s’arrêteraient à Austerlitz et n’accéderaient plus au centre de Paris.

Ce scénario, en l’état, n’est tout simplement pas acceptable pour les usagers des branches Dourdan et Étampes qui n’auraient plus d’accès sans changement au cœur de Paris. Il n’est pas acceptable non plus pour les usagers prenant le train à Brétigny car il ne serait plus possible d’accéder au cœur de Paris par un train rapide (rendant nécessaire soit un changement, soit de prendre un train lent).

Nous n’avons pas d’alternative au RER pour nous rendre sur Paris en transport en commun et nous ne tirons pas de bénéfice de la mise en place du Grand Paris Express, malgré la participation financière de chacun d’entre nous à la suite de la mise en place d’une taxe dédiée.

C’est pourquoi, à mon initiative, plus de 60 Maires concernés par les branches Étampes et Dourdan du RER C ont cosigné un courrier à l’attention de Valérie Pécresse, Présidente de la Région et d’Île-de France Mobilités, pour faire part de notre ferme opposition à l’éventualité du scénario «débranchement nord» tel qu’il nous est actuellement proposé.

La discussion se poursuit, je ne sais pas à ce stade à quoi cela pourra aboutir. Nous espérons vivement qu’une meilleure solution pourra être trouvée. Je peux simplement vous assurer que notre détermination collective à faire entendre la voix des habitants de Brétigny et des branches Dourdan et Étampes est totale.

Le Maire
Nicolas Méary